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Paul Claudel

Paul Claudel

 

 

II se convertit à 18 ans, aux vêpres de Noël 1886, alors qu’il se tenait à côté de la statue de la Vierge du Pilier priée sous le vocable de Notre-Dame de Paris. II a raconté : J’avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l’innocence, l’éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable . C’est pourquoi le poète pourra encourager à s’adresser à la Vierge Marie. Il mourut en 1955.

 

 

La Vierge à Midi

Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
 Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.

Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
 Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
 Que je suis votre fils et que vous êtes là.

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête. Midi !
 Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

Ne rien dire, mais seulement chanter
 Parce qu’on a le coeur trop plein,
 Comme le merle qui suit son idée
 En ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
 La femme dans la Grâce enfin restituée,

La créature dans son honneur premier
 Et dans son épanouissement final,
 Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin
 De sa splendeur originale.

Intacte ineffablement parce que vous êtes
 la Mère de Jésus-Christ,
 Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance
 Et le seul fruit.

Parce que vous êtes la femme,
 L’Eden de l’ancienne tendresse oubliée,
 Dont le regard trouve le coeur tout à coup et fait jaillir
 Les larmes accumulées,

Parce qu’il est midi,
 Parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
 Parce que vous êtes là pour toujours,
 Simplement parce que vous êtes Marie,
 Simplement parce que vous existez,

Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !


L'irréductible - Paul Claudel
 
L'irréductible

Il fut ce matelot laissé à terre et qui fait de la peine à la gendarmerie, Avec ses deux sous de tabac, son casier judiciaire belge et sa feuille de route jusqu'à Paris. Marin dorénavant sans la mer, vagabond d'une route sans kilomètres, Domicile inconnu, profession, pas... « Paul, Homme de Lettres » Le malheureux fait des vers en effet pour lesquels Anatole France n'est pas tendre ; Quand on écrit en français, c'est pour se faire comprendre. L'homme tout de même est si drôle avec sa jambe raide qu'il l'a mis dans un roman. On lui paie parfois une blanche, il est célèbre chez les étudiants. Mais ce qu'il écrit, c'est des choses qu'on ne peut lire sans indignation. Car elles ont treize pieds quelquefois et aucune signification. Le prix Archon-Despérousses n'est pas pour lui, ni le regard de M. de Monthyon qui est au ciel. Il est l'amateur dérisoire au milieu des professionnels. Chacun lui donne de bons conseils ; s'il meurt de faim, c'est sa faute. On ne se la laisse pas faire par ce mystificateur à la côte. L'argent, on n'en a pas de trop pour Messieurs les Professeurs. Qui plus tard feront des cours sur lui et qui seront tous décoré de la Légion d'Honneur. Nous ne connaissons pas cet homme et nous ne savons qui il est. Le vieux Socrate chauve grommelle dans sa barbe emmêlée ; Car une absinthe coûte cinquante centimes et il en faut au moins quatre pour être saoûl : Mais il aime mieux être ivre que semblable à aucun de nous. Car son coeur est comme empoisonné, depuis que le pervertit Cette voix de femme ou d'enfant - ou d'un ange qui lui parlait dans le paradis! Que Catulle Mendès garde sa gloire, et Sully Prud'homme ce grand poète ! Il refuse de recevoir sa patente en cuivre avec une belle casquette. Que d'autres gardent le plaisir avec la vertu, les femmes, l'honneur et les cigares. Il couche tout nu dans un garni avec une indifférence tartare. Il connaît les marchands de vins par leur petit nom, il est à l'hôpital comme chez lui : Mais il vaut mieux être mort que d'être comme les gens d'ici. Donc célébrons tous d'une seule voix Verlaine, maintenant qu'on nous dit qu'il est mort. C'était la seule chose qui lui manquait, et ce qu'il y a de plus fort, C'est que nous comprenons tous ses vers maintenant que nos demoiselles nous les chantent, avec la musique Que de grands compositeurs y ont mise et toute sorte d'accompagnements séraphiques ! Le vieil homme à la côte est parti ; il a rejoint le bateau qui l'a débarqué Et qui l'attendait en ce port noir, mais nous n'avons rien remarqué; Rien que la détonation de la grande voile qui se gonfle et le bruit d'une puissante étrave dans l'écume. Rien qu'une voix, comme une voix de femme ou d'enfant, ou d'un ange qui appelait : Verlaine ! dans la brume.

Paul Claudel (1868 - 1955)
 

 
 
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